Hans EKEGARDH, biographie

De Stockolm à Paris, de la musique à la peinture.

 

Hans Ekegardh est un artiste suédois né le 1er Janvier 1881 à Kristianstad, décédé le 14 mai 1962 à Paris.

Très jeune, il entre à l’académie de musique de Stockholm et devient un brillant violoniste.À peine âgé de 20 ans, il commence des tournées musicales en tant que premier violon dans les Concerts Rouges à Paris.

Son talent de violoncelliste lui donne l’occasion de fréquenter de nombreux artistes, peintres et écrivains français. Il est alors, à son arrivée en France, un grand admirateur de Rubens et Fragonard, « la force et la grâce ». Il rencontre Matisse en 1906, il est séduit par ses aplats de couleurs.
En parallèle à son activité de musicien, il fréquente l’Académie de la Grande Chaumière, dans le quartier légendaire de Montparnasse, lieu mythique ou les peintres les plus célèbres côtoient les amateurs avertis.

On le voit également à l’Académie libre créée par Matisse en 1908 (au couvent des Oiseaux, puis à l'hôtel de Biron), où se pressent les étudiants étrangers (l'Académie fermera en 1911).
Il est l’heureux élu qui reprendra l’atelier du maître au couvent du Sacré-Cœur en 1909. Si l’on croit en l’esprit des lieux, on ne peut s’empêcher de penser que son inspiration y a puisé quelques ressources.

C’est d’ailleurs la même année qu’il commence à exposer au Salon d’Automne et au Salon des Indépendants. Entre les deux guerres, il appartient à l’Ecole de Paris .On retrouve dans sa peinture deux thèmes récurrents :

- Le nu, inspiré par Renoir. Des gris fins et une liberté d’exécution qui révèlent la maîtrise de l’artiste. « Les trois grâces », aux proportions classiques, aux coloris discrets, harmonieux et élégants, sont significatives.
- Le paysage, avec pour sujet favori Paris, dont il a si bien su traduire l’atmosphère et la lumière. Il affectionne particulièrement la place de la concorde qu’il a peinte à toutes les saisons.

C’est alors un grand mondain, avec les préoccupations des artistes de ce début de siècle, avide d’expériences nouvelles, que la grande guerre n’a pas encore rendu grave. Il rencontre Marguerite Lemaire qui mène la même vie que lui. Peintre également, elle signe ses œuvres d’un pseudonyme masculin : Ghy Lemm.


Ils se marient en 1910 et exposent ensemble dans les mêmes Salons (Tuileries à partir de 1923, indépendants et Salon d’automne). Hans Ekegardh et sa femme ont souvent peint chacun un côté du même panneau.

Vont se suivre des expositions personnelles dans des galeries parisiennes mais aussi en Suède (Stockholm en 1922 et 1930, Malmö et Kristianstad en 1951, Ystad en 1952).

En dépit d’influences notables (Matisse, Renoir), Hans Ekergardh possède le don de transfigurer le réel. De la vie quotidienne, il exprime tout ce qu’elle contient de douceur, poésie et mystère. Sa palette extrêmement personnelle s’exprime dans une gamme de gris subtils et finement harmonisés.
Ses tableaux figurent dans les musées de Paris (Musée d’art moderne), de Pau, Tours et Besançon.
Il signe à l’age de la maturité avec ses initiales H et E.